Nos utilisateurs Open-Street nous contactent parfois pour des calculs d’itinéraires de 200, 500 voire 1000 points. Le service Open-Street est capable de gérer des itinéraires aussi longs, et c’est d’ailleurs l’une de ses forces. Néanmoins, nous estimons que rares sont les cas de figure où un aussi grand nombre de points est justifié au sein d’un même itinéraire. Explications.

Un réflexe à éviter

L’idée est séduisante : importer l’ensemble de sa base d’adresses au format Excel en un clic, puis réaliser un itinéraire unique qui reliera tous ces points. Et ensuite, suivre cet itinéraires par petits tronçons. Malheureusement ce n’est pas aussi simple ! La règle d’or à respecter est la suivante : le calcul théorique avec Open-Street doit être représentatif du trajet emprunté. Si vous optimisez un itinéraire A et que vous réalisez un itinéraire B, alors il n’y a aucun lien entre votre planification en amont et vos trajets réels. Vous ne pouvez donc rien estimer à l’avance, ou en tout cas rien de précis.

 

Quelques questions pertinentes

Pour que les calculs soient en adéquation avec le trajet réalisé, voici quelques points à élucider.

  • Le conducteur rentre-il au dépôt ou chez lui tous les soirs ? Si oui, alors chaque optimisation de trajet doit correspondre ni plus ni moins à une journée de travail.
  • Le conducteur dort-il à l’hôtel entre deux journées de travail ? Si oui, alors il est possible de calculer un trajet qui prend plusieurs jours à compléter à la manière d’un commercial itinérant.
  • Combien de rendez-vous peuvent être honorés en une journée ? Si vous avez 4 RDV de 1 h, alors vous savez que votre trajet quotidien ne pourra pas excéder 4h.
  • Combien de conducteurs roulent en même temps ? Il faudra nécessairement un conducteur par trajet calculé.
  • Est-ce que l’itinéraire affiché correspond exactement à l’itinéraire emprunté par le conducteur ? Si non, tentez plutôt de calculer la situation réelle.

Si vous jugez que ces réponses ne vous concernent pas particulièrement, alors votre cas de figure spécifique justifie probablement d’avoir des centaines de points dans une seule optimisation d’itinéraire. Par exemple, si le conducteur doit opérer des contrôles visuels extrêmement rapides sans sortir de son véhicule (exemple : contrôle de mobilier urbain) alors il pourra traiter un très grand nombre de points en une journée de travail. Et le calcul d’itinéraire devra absolument comporter plusieurs centaines de points pour représenter correctement une journée de travail.

 

Le découpage en secteurs géographiques

Différents critères peuvent être utilisés dans le but de séparer un ensemble de points en secteurs. La plupart sont des critères géographiques.

  • Le code postal : c’est sans doute la méthode la plus simple pour séparer les points d’une même région ou d’un même pays. Si le découpage administratif et ses codes postaux vous satisfait, alors vous n’avez plus qu’à trier votre base d’adresses par codes postaux et le tour est joué. Autant en profiter lorsque la solution de facilité est pertinente !
  • La ville : plus précis que le code postal, vous pouvez trier votre base d’adresses par villes ou plutôt des groupes de villes. En effet, il sera souvent nécessaire de rattacher des communes isolées ou des lieux-dits à la ville la plus proche.
  • Les coordonnées GPS : cela nécessite de connaitre les coordonnées GPS de votre base d’adresses, ce qui est possible grâce à notre application (en savoir plus). Ensuite, vous pouvez utiliser un simple tableur pour mettre en évidence quels points appartiennent à quels secteurs rectangulaires. Lire notre article explicatif.
  • Par planification sur demi-journées : si vous avez l’obligation d’honorer des rendez-vous par demi-journées, alors vous pouvez calculer des itinéraires qui correspondent à cette demi-journée sans autre questionnement. La question n’est pas tant d’optimiser la distance parcourue, que d’honorer vos engagements de rendez-vous. La prise de rendez-vous (horaires fixes ou fenêtres de temps) est contraignante pour le livreur et relègue l’optimisation kilométrique au second plan.

Dans tous les cas, on essayera de regrouper les essaims de points qui sont proches entre eux. Visuellement, la densité de points par unité de surface est un bon indicateur. Le meilleur cas de figure serait de planifier une journée complète avec des points tellement proches qu’on pourrait les relier à pieds. Le temps de trajet sera alors limité au maximum, et le temps utile (livraison, rendez-vous, …) sera maximal.

 

Les objectifs du découpage en secteurs

La sectorisation est finalement l’étape nécessaire lorsque tous les points ne peuvent être visités en un seul itinéraire (d’une ou de plusieurs journées). De plus, si elle est bien faite, elle doit idéalement permettre :

  • De diviser la charge de travail entre plusieurs conducteurs
  • De lisser la charge de travail sur plusieurs journées
  • D’éviter les aller-retours coûteux sur le territoire (exemple : faire relier Lille et Perpignan par une même personne)

Dans une certaine mesure, on peut inclure les conducteurs dans cette démarche de sectorisation afin de faire remonter la connaissance terrain. Enfin, il n’existe probablement pas de sectorisation idéale et encore moins de sectorisation idéale et reproductible au fil des jours. Il faudra probablement arbitrer entre la difficulté que ce travail représente, et ses avantages.

 

Maintenant que vous avez quelques éléments pour sectoriser votre base d’adresse, il n’y à plus qu’à lancer les calculs. Voir notre article sur les différents calculs possibles. En théorie, la sectorisation pourrait changer selon les points à traiter. En pratique, il est plus facile de déterminer les secteurs une fois pour toutes, et de s’y conformer sur toutes les journées de travail. De plus, un conducteur qui connait son secteur aura plus de facilité à trouver les adresses par habitude.